Google dans nos jeux

Sur le net, un grand nombre de services s'offrent à nous comme le positionnement géographique, la messagerie instantanée, le webmail, la bureautique en ligne... la plupart sont gratuits, grâce notamment à la publicité. Ce fameux saint-graal est la réponse magique donnée aux experts comptables pour justifier cette gratuité, malgré des sites très gourmands en ressources.

Cet ajout marketing est bénéfique pour les utilisateurs, puisque nous n'avons pas à sortir à chaque fois notre carte bleue pour lire l'actualité, répondre dans des forums, télécharger des données légalement, partager sa vie avec le monde entier. Nous nous y sommes tellement habitués que nous pensons que la publicité est une réponse magique, et c'est justement l'une des justifications employées à outrance par les éditeurs pour justifier la présence des publicités dans leurs jeux vidéos.

Nous avons aussi eu droit à l'aspect réaliste, mais les analystes ont bien compris qu'ils devaient changer leur fusil d'épaule car les joueurs n'y voient pas leur intérêt, sauf pour certains cas particuliers comme des jeux de football où ça renforce l'immersion, seuls les éditeurs récupèrent un bénéfice financier. L'une des pilules les plus dures à faire avaler à des consommateurs trop habitués à des délais non respectés et des produits non finalisés.

Les développeurs, les éditeurs et les publicitaires tentent actuellement de vendre à grands coups d'annonces chocs que la publicité va changer l'approche des jeux. Nous pensions vainement que nous étions dans la bonne voie, avec des jeux entièrement sponsorisés comme TrackMania Nations, et surtout après une réunion regroupant organisateurs de lans et développeurs, aboutissant sur certains concepts comme des jeux hors ligne gratuits mais devenant payants lorsque le joueur veut profiter des aspects multijoueur en ligne et pour participer à des tournois officiels.

Le développement d'un jeu a un coût important, nous le savons, même si nous avons aussi droit à des grosses productions gratuites comme Insurgency. Mais il ne faut pas oublier que cette gratuité est virtuelle, car le jeu est basé sur un moteur mis à disposition par Valve gratuitement, car les joueurs doivent posséder le jeu original qui est payant lui, et il ne faudrait pas oublier que la plupart des moddeurs sont bénévoles, des étudiants ou ayant des rentrées d'argent. La gratuité a toujours une explication.

Google, le mastodonte de la recherche sur internet, annonce faire des tests de placement de publicités dans les jeux ; le rachat d'Adscape, spécialisée dans les pubs « in-game », en février 2007 apporte ses premiers fruits. La société de Mountain View nous affirme que les joueurs vont bénéficier de nombreux avantages grâce à des annonces pertinentes et ciblées.

Savoir qu'une chaîne de pizzeria fait 10% de réduction sur sa pâte fourrée au fromage va changer complètement ma petite vie... attendons de voir ce que prévoit réellement Google et les autres annonceurs, car pour l'instant, les prix n'ont pas baissés, les jeux sont toujours aussi en retard et non finis. Je n'ai rien contre les publicités dans mes loisirs, tant que c'est bien intégré et que je ne dois pas sortir 80 euros pour jouer, et surtout qu'on arrête de me traiter de pirate, nous sommes innocents jusqu'à la preuve du contraire, pas l'inverse.

Selon GigaOm, mais sans confirmation de l'intéressé, Google commencerait ses tests sur un jeu d'ici un mois environ ; nous pourrons voir en grandeur nature l'avenir des loisirs numériques par une société qui devient un peu trop omniprésente.

Après les initiatives d'éditeurs dans des jeux comme Far Cry ou Counter-Strike, Google cherche à atteindre un marché beaucoup plus grand et semble vouloir devenir le plus gros annonceur multi-supports.