Alors que certains développeurs font part de leur scepticisme, voire de leur mécontentement, à l'encontre de Steam Refunds, voilà un graphique qui pourrait redonner un peu de grain à moudre sur le sujet.

Un certain galyonkin a ainsi publié un message sur Reddit.com dans lequel il émet l'hypothèse d'un regain des ventes de jeux sur la plateforme de Valve suite à l'arrivée de Steam Refunds. La justification serait assez simple : les joueurs seraient davantage prêts à passer à la caisse, et à prendre le risque d'acquérir un jeu, en sachant qu'ils peuvent très bien se le faire rembourser plus tard.

Si la tendance est intéressante, il ne faut toutefois pas en tirer de conclusions abusives. D'une part, il est impossible d'attribuer avec certitude cette petite envolée des ventes uniquement à Steam Refunds. Des promotions pertinentes voire tout simplement une forme de coïncidence peuvent également entrer en considération.

Autre point, il n'est pas non plus impossible que les nouveaux acquéreurs demandent un remboursement d'ici quelques jours. Dans ce cas, le nombre de jeux achetés possédés sur Steam chuterait à nouveau, donnant des billes aux pourfendeurs du système. Reste à voir si les demandes de remboursement seront égales aux achats ou si elles en seront inférieures, ce qui bénéficierait aux développeurs qui engrangeraient des profits supérieurs aux « pertes ». Tout comme on peut se demander si les demandes de remboursement resteront toujours aussi importantes ou si elles se tariront petit à petit. Bref, « l'appel d'air » créé par Steam Refunds ne pourrait-il pas être plus profitable que préjudiciable ?

Enfin, il serait intéressant de savoir vers quel type de jeux se sont orientées les ventes. S'il s'agit majoritairement de AAA, cela ne bénéficierait donc pas aux indépendants qui ne verraient ainsi pas les demandes de remboursement compensées par une hausse globale de leurs ventes.

Il reste donc beaucoup d'inconnues autour des conséquences de ce nouveau système. Suffira-t-il de proposer un bon jeu, fut-il court, pour dissuader les joueurs d'adresser des demandes de remboursement ? Y aura-t-il trop de cas abusifs ? Aussi facile soit-il de finir ainsi un article, toujours est-il que de nombreuses questions restent en suspens. Davantage de temps et de recul permettront de dresser un meilleur bilan.

Vous le savez depuis une semaine : Steam Refunds permet le remboursement d'un jeu auquel vous avez joué moins de deux heures et que vous avez acheté il y a quatorze jours maximum.

Si cela fait bien les affaires des joueurs, puisqu'ils peuvent maintenant véritablement « tester » le jeu avant d'être sûrs de leur achat, certains en abuseraient déjà, notamment avec les développeurs de jeux indépendants. Le studio Qwiboo a twitté cette semaine que « sur 18 jeux vendus lors des trois derniers jours, 13 ont fait l'objet d'un remboursement. Cela représente 72% des achats. Auparavant les demandes de remboursement étaient minimes ». Est-ce que cette durée de deux heures est légitime ?

Prenons un exemple : The Witcher 3 est un jeu doté d'une histoire qui peut aller de 25 à plus de 200 heures pour les rôlistes. Pour ce jeu là, le test est légitime puisqu'il nous montrera réellement le potentiel du jeu. Mais est-ce aussi le cas pour TransPlan, qui n'aura sûrement pas deux heures de jeu vu son prix particulièrement bas et son concept qui repose sur un système addictif ? Le développeur indépendant aura de fortes chances de voir son jeu remboursé par Steam alors même que la durée de vie limitée semble liée au concept du titre.

Pour faire simple, les développeurs se plaignent de cette limite de temps trop « arbitraire » et non adapté aux « petits » studios qui pondent de « petits » jeux.

En se basant sur les données Steam Spy, Steamgamer a estimé que près d'un tiers des jeux disponibles sur le catalogue Steam seraient éligibles à l'offre de remboursement  ! En effet, sur les 955 millions de titres vendus sur Steam, pas moins de 356 millions ont été joués moins de deux heures par leur acquéreur. Les développeurs devraient-ils donc sortir des démos de leur jeu pour palier à ce système avec une option d'achat à la fin de la dite démo ? C'est la question principale qui se pose.

Cette évolution pourrait aussi très bien contribuer à des changements dans la façon de penser le jeu-vidéo. Un petit développeur n'aurait-il ainsi pas plus intérêt à opter pour un modèle F2P avec micro-transactions ? Pour les titres plus longs, cela pourrait-il avoir des implications sur la construction du jeu : deux premières heures de jeu intenses pour capter l'attention, puis un produit moins travaillé ou rythmé par la suite ? Rien est sûr mais la question peut se poser.

Et vous, avez-vous déjà acheté un jeu qui sur sa fiche Steam vous en mettait plein les yeux mais qui, au final, ne s'avérait être qu'un jeu « passe-temps » qui ne vous intéressait pas ?

Fin mars, minoumiaou vous présentait une Dreamcast aux couleurs d'Half-Life. Cette dernière est en fait mise en jeu dans le cadre d'un concours organisé par Culture Games. Pour tenter sa chance, il suffit d'aimer d'ici au 28 juin leur page Facebook puis d'aimer et partager leur vidéo du concours.

Pour accompagner le concours, Culture Games publie également une série d'articles concernant Valve, Gabe Newell ou encore le portage avorté d'Half-Life sur Dreamcast. Bien écrits et informés, n'hésitez pas à y jeter un œil voire les deux.

• Newell Gabe, co-fondateur de Valve
• Valve Corporation, créateur de Steam et développeur de plusieurs grandes séries
• Half-Life sur Dreamcast : interview croisée de Drizzt et Ristou

Dungeon of the Endless, un tower defense dans lequel le joueur est aussi amené à effectuer un peu d'exploration pour protéger et reconstruire son vaisseau après un crash, va rencontrer Team Fortress 2. Suite au succès d'un week-end gratuit qui permettait de découvrir la licence Endless (Dungeon of the Endless, Endless Legend, Endless Space), les développeurs ont décidé de proposer une mise à jour gratuite pour leur titre. L'update fera débarquer le pyro, le medic, l'engineer, le heavy ainsi que cinq items de TF2 dans Dungeon of the Endless.

Dungeon of the Endless bénéficie actuellement d'une réduction de 33% (8,03€ au lieu de 11,99€), ainsi que son édition Crystal (12,72€ au lieu de 18,99€).