Il y a maintenant quelques temps déjà, nous vous présentions ici même un court-métrage d'animation réalisé par la Fondation Blender : Big Buck Bunny. Cette même fondation a mis en ligne pas plus tard qu'hier son dernier projet (nom de code Durian) intitulé Sintel.

« Durian est un fruit asiatique, laid et malodorant, mais délicieux. C'est un nom de code parfait pour un projet de film destiné principalement aux adolescents, sur le thème d'une épopée avec beaucoup d'action, de monstres et d'une héroïne ! »

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La recette du film est la même que pour Elephants Dream (sorti en 2006) ou Big Buck Bunny (2008) : un staff réduit (vingt personnes seulement), l'utilisation de logiciels libres uniquement et surtout beaucoup de courage et de travail. Sintel est donc la troisième réalisation de la fondation Blender et ce n'est rien de dire qu'elle était très attendue dans le domaine du logiciel libre.

D'une durée de 888 secondes (on ne doute pas que cela soit fait exprès, reste à comprendre pourquoi), ce film est le résultat de plus d'un an de travail : l'annonce ayant été faite le 5 mai 2009, la réalisation débuta le 1er septembre de la même année. Créé dans le but premier de valider la conception de la version 2.50 de Blender, le court-métrage (qui porte d'ailleurs le nom de son personnage principal) a même fait l'objet d'une avant-première le 27 septembre lors du Netherland Film Festival (voir photo ci-dessous).

L'histoire raconte le périple d'une jeune fille nommée Sintel, marchant courageusement en pleine montagne au début du film. Celle-ci fait la mauvaise rencontre d'un montagnard qui ne trouve pas de meilleure idée que de l'attaquer. L'héroïne est finalement recueillie chez un vieillard qui tente de comprendre pourquoi elle s'est élancée si vaillamment dans une telle aventure. On apprend alors que Sintel est en fait à la recherche d'un ami d'un genre particulier...

Le court-métrage développe en très peu de temps une histoire poignante accompagnée d'une morale pleine de sens. Je n'en dis pas plus : ce serait en effet spoiler le scénario. Côté technique, mis à part quelques décors qui paraissent un peu en dessous des autres et des fluides pas très réalistes, l'aspect visuel est très bon et l'animation des personnages assez réaliste. Un gros travail a aussi été fait sur la musique, renforçant ainsi l'impact des scènes.

En résumé, Sintel apporte une bonne dose de frissons (et de larmes si vous êtes particulièrement émotifs) et fait de bien belle manière la promotion des logiciels du monde libre !